Compte rendu n°13 - 1er juin 2013

 Objectifs tenus !

Zacharie

Dean Koontz, La nuit des cafards 

Résumé : Elle avait connu la peur étant enfant, mais jamais rien de comparable. Aujourd'hui, séduisante célibataire, elle est scénariste à Hollywood et promise à un brillant avenir. Mais quelqu'un la traque, quelqu'un qui la hait plus que tout au monde, quelqu'un qui l'attend dans sa chambre. Quelqu'un qu'elle a déjà été contrainte de tuer. Mais qui revient encore et encore... (source : Fnac.com)

Avis : Une fin dantesque ! Bouquin à lire en entier : la fin donne tout son sens au récit. L'aspect terreur est très présente, il y a une pression constante sur le lecteur, hormis sur certains passages obligatoires hélas. L'intrigue est bien construite et l'origine de la résurrection est spectaculaire. Le méchant est un véritable cauchemard à lui seul. L'intérêt de ce livre tourne autour de sa personnalité, ce qui rend les autres personnages pas tellement attachants. Certains passages traînent un peu mais c'est une très bonne lecture. Un incontournable de Dean Koontz !

Loïc Le Borgne, Je suis ta nuit

Résumé : Eté 1980, dans un village de Bretagne... Ils sont six copains, inséparables, rêvant à Star Wars, Goldorak et aux filles. Lors d'une partie de casse-bouteilles, ils découvrent le cadavre mutilé d'un vagabond. C'est le début d'une cascade d'évènements terrifiants, mystérieux, dont les enfants sont l'épicentre. La peur s'installe dans le village et peu à peu, la bande comprend qu'une force maléfique rôde et qu'elle cherche à les détruire. Le Mal est-il de retour ? Un roman sur la chute des illusions de l'enfance, décrite ici avec une intense puissance d'évocation, qui est aussi un grand roman d'angoisse, dans l'esprit de Ça de Stephen King. (Source : Amazon.com)

Avis : « C'est une tuerie ! » Les 40 dernières pages ont sauvé ce livre qui, à la base, n'était pas terrible. Un livre chouette mais difficile lors de la première lecture, il faut donc le lire en entier. une seconde lecture peut être enrichissante. Ce n'est pas aussi effrayant que Ça de Stephen King mais on sent que l'auteur s'en est inspiré. C'est du génie pas si génial (pour celui qui s'arrêtera en plein milieu).

Drey a ajouté : « Est-ce que si tu lis ça avant Ça, ça te spoilera pas Ça ? »

Merci Drey ! ne change jamais !

Obj. George RR Martin, intégral 2, Le Trône de Fer tome 4

Avis : Toujours (un mot qui revient souvent) aussi bien (pareil), ça donne envie de lire la suite comme toujours (lire Guerre et Paix après c'est vraiment pas super). Par contre n'a pas trop aimé l'apparition soudaine de la magie dans ce tome, alors qu'en temps normal il y en a peu dans la saga. Point positif : plein de Tyrion ! Points négatifs : Pas assez d'Arya ! Pas assez de Daenerys ! Trop de Bran !  Bref, on comprend vite que GoT est vraiment centré autour de ses personnages, qu'on aura envie de baffer ou de protéger.

Drey

Stephen King, Misery

Résumé dans le compte rendu précédent petit scarabée !

Avis : a beaucoup aimé. Avoir lu Jessie avant fait qu'il y a une ressemblance entre les personnages principaux de ces deux livres de King, des personnages qui veulent survivre et qui doivent faire face au pire tous seuls. La lecture de Misery rappelle beaucoup Jessie et du coup l'auteur se répétait beaucoup parce qu'il y a pas mal de points communs entre les deux. Un passage était particulièrement effrayant (mais on ne dira pas lequel mouhahaha). Les passages écrits par le personnage sont intégrés au reste du récit et c'est chouette. Tout est personnifié (cf. La machine à écrire qui a un sourire édenté). C'est une lecture facile qui entraîne bien, comme la plupart des Stephen King.

Patrick Süskind, Le Parfum

Résumé : le bâtard qui voit le jour dans le quartier le plus nauséabond de Paris s'appellera Grenouille, étrange nom guttural dont Gaillard (sa nourrice) et Grimal (le tanneur qui l'emploie à des tâches répugnantes) se font les échos, comme si la marginalité appelait forcément la marginalité. C'est donc dans la fange parisienne du XVIIIe que Grenouille, né sans parents ni amour, sans racines ni odeur, mène une vie de nomadisme olfactif, volant les odeurs, les imaginant, les recréant pour les infuser au monde entier. Sans distinction hiérarchique, il se pénètre de la moindre senteur, tout d'abord frénétiquement, puis avec méthode, pour finalement se livrer à un projet démiurgique et vampirique. Dans ce voyage jusqu'aux confins de l'imagination à la fois poétique et morbide, Süskind nous entraîne sans repos à la suite de son héros monstrueux, véritable buvard des essences dont l'ultime expérience revêt presque un caractère généreux et mystique. (source : Amazon.com)

Avis : a vu le film en premier et le livre semble avoir été très bien adapté, à part un certain passage vers la fin. Le Parfum se lit bien mais Drey attendait surtout les passages qui seraient différents du film ; finalement, il n'y a pas de surprises. Quelques petites longueurs parfois. Certains moments sont expliqués plus en détails, ce qui permet de mieux comprendre le personnage principal. Il y a une sorte de recherche du personnage et de son caractère qu'on ne retrouve pas dans le film. 

 Alex

Elspeth Cooper, Les Chants de la Terre

Résumé : Gair est condamne a mort.
Il est le seul a entendre le Chant, une terrible magie qui le dechirera de l’interieur s’il n’apprend pas a la maitriser.
Pourchasse par les Chevaliers de l’Eglise qui veulent le jeter au bucher, Gair a pour seul espoir un ordre secret que des siècles de persecution ont presque anéanti : les Protecteurs du Voile, l’unique rempart contre les demons du Royaume Cache.
Mais le Voile entre les mondes est en train de faiblir.
Bien avant d’y etre pret, Gair devra combattre pour sa propre vie, pour l’Ordre du Voile et pour la femme dont il est tombe amoureux...
Laissez-vous conter l'ancienne légende du monde. Ecoutez la musique secrète de la magie. (source : Amazon.com)

Avis : l'histoire est pas mal du tout mais elle reste classique. Le tome est divisé en deux parties, ce qui est dommage parce que l'intrigue s'embourbe dans la deuxième. Le contraste entre les deux parties est frappant, un contraste qui casse le rythme du tome. On peut faire le rapprochement avec Harry Potter puisque le héros, en arrivant à l'école de magie, se fait tout de suite un ennemi. À part ça, ce livre est bien écrit et est agréable à lire ; la magie est très visuelle. Mais l'apprentissage de la magie en lui-même est moins intéressant. Ce n'est pas un récit initiatique sachant que le héros a déjà des pouvoirs à l'origine. Un héros sympa quoique très classique. 

« Comme quoi l'école, c'est de la merde ! » 

Patrick Rothfuss, La peur du sage

Résumé : J'ai dormi des milliers de nuits et parcouru des milliers de kilomètres. Je m'imaginais que tout serait très facile, une fois que je serais à l'Université. J'y apprendrais la magie et trouverais les réponses à toutes les questions que je me posais. Je croyais que tout se passerait aussi simplement que dans les livres de contes. Et il aurait pu en être ainsi, si je n'avais pas eu le don de me faire des ennemis et de m'attirer les ennuis. Cette histoire n'a rien d'une romance enlevée. Ce n'est pas une fable, où l'on revient d'entre les morts. Ce n'est pas un récit épique destiné à galvaniser les esprits. Non. Nous savons tous de quel genre d'histoire il s'agit. Quand quelqu'un vous raconte une partie de sa vie, c'est un cadeau qu'il vous fait. (source : Amazon.com)

Avis : le point positif de cette saga c'est qu'il n'y a pas de combats et c'est ça qui la rend super, parce qu'il n'y a pas besoin de toute cette violence coutumière dans la fantasy pour que ce soit bien. On suit vraiment l'histoire de Kvothe en détail. Adore totalement ce genre de fantasy qui casse un peu le genre. Un pur plaisir, comme le premier tome. Le recommande fortement. 

George Orwell, 1984

Résumé : « De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.» (source : Amazon.com)

Avis : gros plaisir à relire le début de l'histoire (car avait déjà tenté de le faire il y a quelques temps mais a dû s'arrêter pour certaines raisons. Ce livre se découpe en trois parties, toutes géniales, surtout la dernière partie qui laisse « sur le cul ». Se lit très facilement, le texte est intelligent et amène à beaucoup de réflexions. Va certainement le relire. La société qui y est décrite est vraiment oppressante. 

Flora

Justine Niogret, Mordre le bouclier

Résumé : pour détourner Chien des sombres pensées qui l'animent depuis qu'elle a perdu la plupart de ses doigts, Bréhyr entraîne la guerrière dans sa propre quête de vengeance. Sa prochaine victime compte parmi les croisés partis libérer la Terre Sainte. En remontant la piste de merde et de sang laissée derrière elles par ces hordes de chevaliers désargentés, les deux femmes croiseront la route de Saint Roses, un homme de bien brisé par le siège de Jérusalem et les horreurs qu'il y a vues, et celle de la Petite, qui n'a confiance qu'en son arbalète. (source : Amazon.com)

Avis : déception par rapport au "premier tome", Chien du Haume. Mais peut-on considérer Mordre le bouclier comme une suite ? On pourrait, mais à vrai dire il s'agit plutôt d'une sorte de bonus car si Justine Niogret s'était arrêtée à Chien du Haume ça n'aurait pas été plus mal. Les passages où Bréhyr la "grande guerrière" parle et raconte son histoire ne sont pas captivants et cassent un peu l'intrigue. D'autres moments en revanche, notamment une certaine confrontation, ont réussi à relever le niveau de ce tome. Saint Roses et la Petite sont des personnages intéressants dont il faudrait creuser un peu plus l'histoire, mais en même temps ne pas trop en savoir c'est tout aussi bien. Finalement, même si ce "deuxième tome" est décevant, ça n'a pas du tout entaché l'impression gardée du premier tome. Le meilleur, c'est toujours le premier.

Poppy Z. Brite, Âmes perdues

Résumé : à quinze ans, Nothing, adolescent rebelle et mal dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, créatures étranges, vêtues de noir, qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuels, sauvages, ce sont des prédateurs sans loi qui n'obéissent qu'à leurs instincts. Avec Molochai, Twig et Zillah, Nothing part en quête d'amour, de sexe et de violence au son de longs riffs lancinants dans les boîtes punk de La Nouvelle-Orléans, et découvre la vérité sur ses origines... Poppy Z. Brite nous entraîne dans un univers noir où les vampires profitent de leur immortalité pour s'adonner à toutes les perversions et braver tous les interdits de la société puritaine américaine. (source : Amazon.com)

Avis : un livre qui a d'abord suscité mon intérêt et qui finalement s'est révélé assez glauque, notamment parce que Nothing couche avec son père, Zillah, et que l'inceste c'est vraiment vilain. Je veux bien lire de la bit-lit, mais faut pas abuser. Heureusement, les passages avec Ghost et Steve permettent de rééquilibrer les forces. Mais Zillah et ses deux acolytes jumeaux restent détestables. Sinon le style est dense, maîtrisé, le cadre bien trouvé quoique stéréotypé puisque La Nouvelle-Orléans est, semble-t-il, le berceau des créatures vampiriques américaines. Un parti pris intéressant même si je ne recommande pas ce livre. 

Ben Aaronovitch, Le dernier apprenti sorcier tomes 1 et 2

Résumé : L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel.. . s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...

Avis : une super découverte ! le coup de coeur du moment. Un mélange fameux entre Doctor Who et Sherlock, qui se passe dans le Londres de notre époque. L'auteur n'hésite pas à briser certains stéréotypes et à redéfinir le genre du fantastique urbain. Les allusions à Doctor Who sont vraiment chouettes (moi qui suis une fan, je ne peux qu'être comblée). Le style d'écriture est simple mais efficace, le rythme ne perd à aucun moment son intensité (ou peut-être un peu dans le deuxième tome) et les personnages sont attachants. Le côté métis et indépendant de Peter Grant le sort un peu du cadre du héros classique. Point moyen : lui qui ne croyait ni à la magie ni aux créatures fantastiques avant de rencontrer Nightingale, il s'accoutume un peu trop rapidement à la situation... Ca n'en reste pas moins un bon début de saga, que je recommande !

Obj. George RR Martin, Riverdream

Résumé : Mississippi, 1857. Quel capitaine de vapeur sensé refuserait le marché de Joshua York ? Cet armateur aux allures de dandy romantique offre des fonds illimités pour faire construire le navire le plus grand, le plus rapide et le plus somptueux que le fleuve ait jamais connu. En échange de quoi ses exigences paraissent bien raisonnables : garder la maîtrise des horaires et des destinations, et, surtout, ne jamais - à aucun prix - être dérangé dans sa cabine hermétiquement close, dont il ne sort qu'une fois la nuit tombée. Voilà enfin l'occasion qu'attendait le capitaine Marsh, vieux loup de rivière aux proportions gargantuesques, pour relancer sa compagnie en perte de vitesse. Si ce formidable vapeur lui permet de coiffer ses concurrents au poteau, peu lui importe les lubies de l'étrange armateur. Jusqu'au jour où une vague de meurtres sanglants apparaît dans le sillage du Rêve de Fèvre... (source : Amazon.com)

Avis : grande déception, d'autant que, et je tiens à le signaler, la couverture que vous voyez là n'est pas bonne ! Abner Marsh, le vieux monsieur qui tient la barre, devrait avoir les cheveux et la barbe noirs, alors que Joshua York, le monsieur au haut de forme et binocles moches devrait avoir les cheveux très clairs, presque blancs. En quoi est-ce important, me direz-vous ? Ca fausse complètement la première impression qu'on peut se faire de l'histoire ! Voilà pourquoi il est essentiel de choisir une couverture correcte, en accord avec le contenu du livre qu'elle est censée incarner. Mais passons. J'ai été déçue parce que je m'attendais à lire encore une fois du grand GRR Martin et qu'au final j'ai eu énormément de mal à finir ce livre. Martin s'enfonce dans des passages de détails sur le quotidien (la nourriture ! on s'en bat les flancs) d'Abner Marsh et l'intrigue avance trop lentement à mon goût. Les passages de révélations sont eux très bien, d'autant que Martin casse un peu les codes du mythe vampirique. Il n'en reste pas moins que cette lecture est loin d'avoir comblé mes attentes. 

Objectifs pour juillet :

Drey : Les contes de la Folie Ordinaire, Charles Bukowski

Alex : la Peur du sage (seconde partie)

Zacharie : le Successeur de pierre / Parties 4 et 5 de Guerre et Paix

Flora : Dragon Rouge, Thomas Harris