Compte rendu n°14 - 21 juillet 2013

Tous les objectifs ont été atteints, et même plus !

La réunion de juillet s'est déroulée dans le cadre exceptionnel de la forêt de Fontainebleau. Oui, les lecteurs que nous sommes aiment aussi respirer l'air pur de la nature !

Alex

obj. La peur du sage (Chronique du tueur de roi, tome 2), Patrick Rothfuss

Résumé : on va dire que c'est inutile vu que c'est une suite

Avis : c'est toujours un réel plaisir à lire, l'univers est très poussé bien qu'une partie était plus longue à cause de l'histoire d'amour. Passage agréable sur un peuple elfique (comme on dit en langage geekien : +1).

La Mécanique du coeur, Mathias Malzieu

Résumé : Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve... (source : Amazon)

Avis : c'est un bon bouquin, qui se lit vite. Mais s'attendait cependant à mieux, sans doute à ce que ce soit plus poétique. S'attendait à un univers un peu burtonien, mais il n'y a pas cette noirceur comique qu'on retrouve chez Burton. Le style est très anachronique, ce qui est dérangeant. L'auteur casse ses effets tout seul, ce qui est dommage. Plaisir à le lire malgré tout. Veut quand même lire d'autres livres de Mathias. 

Martyrs (livre I), Oliver Peru

Résumé : Irmine et Helbrand, deux frères assassins descen-dant d un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu ils se croient à l abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tan-dis que la guerre menace d embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer. (source : Amazon)

Avis : c'est un tome de mise en place avec un sacré cliffanger à la fin. Un récit à plusieurs points de vue (comme dans le Trône de fer). Une bonne lecture, c'est bien écrit. On est vite pris par l'intrigue. L'histoire d'amour ralentit le rythme cependant. Donne envie d'en lire d'autres histoires du même auteur.

(désolée pour cette couverture pourrie mais j'ai pas trouvé mieux)

La lance du désert (Le cycle des démons, tome 2), Peter V. Brett

Résumé : faut lire le tome 1 sinon ça sert à rien !

Avis : cet univers fantasy est classique mais c'est plaisant et intéressant. Le héros en a assez de subir l'attaque des démons, donc il veut trouver un moyen de les détruire. Bonne lecture.

Drey 

obj. Contes de la folie ordinaire, Charles Bukowski

Résumé : "bière et sexe" (dixit Drey)

Avis : un ami lui avait conseillée. Pense qu'elle est passée complètement à côté du livre. Ce sont des nouvelles se présentant comme véridiques, les faits sont racontés à la première personne. C'est un alcoolique notoire qui passe sa vie entre petits boulots et beuveries. Il n'y a pas une seule nouvelle où elle s'est retrouvée. Mais c'est au moins une lecture facile. 

L'agneau, Christopher Moore

Résumé : l'ange Gabriel était bien tranquille dans ses nuages à faire le ménage de ses fourreaux d'éclairs et de ses traînées de joie lorsque la tuile lui est tombée dessus. Le Fils lui-même le désigne pour redescendre incognito chez les humains remplir une mission de confiance : retrouver le meilleur pote du Christ qui, deux mille ans plus tôt, faisait les quatre cents coups avec lui. Ce dénommé Biff - littéralement Labeigne - est une terreur qui a expérimenté pour son pote tous les péchés interdits. Il sait tout. Gabriel va tomber des nues. Lui qui devait lui faire raconter son histoire dans la plus grande discrétion va bien involontairement orchestrer le chaos. Comme le dit Biff lui-même : «Vous pensez connaître la fin de cette histoire, mais vous vous trompez. Je sais de quoi je parle : j'y étais.» Jubilatoire ! (source : Amazon)

Avis : a mieux accroché sur la suite de l'histoire (en fait le début est un peu long). Il s'agit de l'apprentissage de Jésus, certains de ses pouvoirs viendraient de la méditation et non de Dieu. A bien aimé les passages avec Biff. Les deux parties du livre sont bien équilibrées. Ca reste long à lire. Plus de mal sur la fin. 

 Le caveau de famille, Katarina Mazetti

Résumé : Désirée la bibliothécaire et Benny le paysan se sont rencontrés dans Le Mec de la tombe d'à côté. Elle dévore les livres comme les produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire "de son plein gré". Leur histoire d'amour n'est donc pas simple, mais ils s'accordent trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si ça ne marche pas, c'est terminé pour toujours. Sinon... (source : Amazon)

[Il s'agit d'une suite - de Le mec de la tombe d'à côté - mais on peut dire que ce n'est pas une suite très utile... apparemment]

Avis : n'a pas aimé le « résumé » du livre précédent puisque ce n'est pas vraiment un résumé, l'auteur ne fait que combler certains passages. Ca se lit vite, c'est clairement un roman de gare. Ce n'est pas réaliste. 

Zacharie

obj. Le Successeur de pierre, Jean-Michel Truong

Résumé : cela fait des siècles que la Bulle de Pierre, écrite par le premier pape, est perdue. Objet de toutes les convoitises, la teneur de son message n’est connue que des souverains pontifes, successeurs de l’apôtre de Jésus. Pour le jeune Calvin, isolé dans son cocon à l’intérieur d’une des immenses pyramides où s’est réfugiée la quasi-totalité de l’humanité, il est des mystères bien plus immédiats : pourquoi a-t-il été séparé de sa mère ? Qui sont ces amis avec lesquels il ne communique que par Web interposé et qui se cachent derrière des avatars aux noms faussement transparents ?… Et pourtant, se peut-il que tous ces faits soient liés au manuscrit disparu ? Mêlant thriller et science-fiction, Le Successeur de pierre est un roman passionnant où le suspense le dispute à l’érudition. (source : Amazon)

Avis : Très bonne surprise ! Un récit d'extrème qualité qui interroge longtemps sur le devenir de l'humanité et la technologie. Un univers très bien transcrit à la fois effrayant et réaliste. Un livre assez difficile à lire par contre, peut-être à cause du style, peut-être à cause d'un moment où ce n'était pas évident de lire. A l'instard des films de Christopher Nolan, il n'est pas toujours facile de se repérer chronologiquement et demandera de s'y attarder, sans que ce soit gênant pour autant. On notera quelques clichés sans grande importance et quelques bons personnages mais sans plus. Une fin en apothéose (malgré une mini-faiblesse) qui justifie à elle seule le prix de l'imaginaire. Très bonne lecture, à lire absolument.

Jessie, Stephen King

Résumé : depuis dix-sept ans, Jessie, épouse de l'avocat Gerald Burlingame, doit subir ses jeux sexuels pervers. Mais cette fois, c'en est trop. Enchaînée sur son lit par des menottes qui lui enserrent les poignets, Jessie refuse de se laisser faire et quand son mari tente de la violer, elle lui donne un coup qui l'envoie au tapis. Il ne s'en relèvera pas. Jessie reste à moitié inconsciente. Parfois, elle entend des voix qui lui rappellent des épisodes de sa vie passée, comme pour la punir d'avoir tué son mari. Dans ses souvenirs, elle revoit Ruth, sa copine d'université, puis cette fameuse éclipse de juillet 1963 où son père s'était amusé avec elle à un drôle de jeu. Lorsqu'elle aperçoit face à elle un étrange visiteur à la mallette en peau humaine, il ne semble pas cette fois sortir d'un songe. La panique la gagne. Jessie arrivera-t-elle à se libérer et à sauver sa vie ? (source : Amazon)

Avis : Très très très décevant, surtout pour du Stephen King. Comparé à l'excellent film 127 heures de Danny Boyle qui propose une idée similaire (et surtout basée sur des faits réels), c'est peu réaliste. Les phases de dialogues intérieur sont d'un lourd sans pareil et sont particulièrement énervantes. Les différentes voix intérieures de Jessie sont inutiles, ce n'est ni agréable à lire, ni logique et sont vraiment clichées. L'histoire traîne en longueur pour pas grand chose. Jessie n'est pas du tout attachante, elle n'a pas de réelle personnalité. La scène à propos du père de Jessie ne sert qu'à justifier une partie de l'histoire sans être vraiment utile. Pour 400 pages, il y en a dix de bien venant à la fin et se manifestant comme une histoire qui se serait suffit à elle-même en terme d'horreur à la King. A eu plus de peine pour le chien que pour le personnage principal. Inintéressant pour du Stephen King, ne lire que sous menace, sinon passer son chemin et allez lire Misery.

La Guerre et la Paix, Léon Tolstoï

Résumé : 1805 à Moscou, en ces temps de paix fragile, les Bolkonsky, les Rostov et les Bézoukhov constituent les personnages principaux d'une chronique familiale. Une fresque sociale où l'aristocratie, de Moscou à Saint-Pétersbourg, entre grandeur et misérabilisme, se prend au jeu de l'ambition sociale, des mesquineries, des premiers émois.

1812, la guerre éclate et peu à peu les personnages imaginaires évoluent au sein même des événements historiques. Le conte social, dépassant les ressorts de l'intrigue psychologique, prend une dimension d'épopée historique et se change en récit d'une époque. La "Guerre" selon Tolstoï, c'est celle menée contre Napoléon par l'armée d'Alexandre, c'est la bataille d'Austerlitz, l'invasion de la Russie, l'incendie de Moscou, puis la retraite des armées napoléoniennes. (source : Amazon)

Avis : "Tolstoï est une ordure" (dixit Zach). Très content de l'avoir fini au bout d'un an de lecture. Ce n'est pas vraiment une histoire à proprement parler, même si l'on suit plusieurs personnages. Cela parle surtout de personnes haut placés dans la société de Russie durant les temps de paix et les temps de guerre d'une certaine époque. Une fois fini, on ne sait pas vraiment où Tolstoï veut en venir. On sent que sur certains passages, les moments philosophiques ont été remplacés, ce qui est certes bienvenu mais mal géré (il y a six versions de cette œuvre). Néanmoins cela reste mieux que Jessie. La quantité impressionante de personnages ne facilite pas la lecture au départ, surtout avec les noms russes. Le style n'est pas compliqué contrairement aux traductions de Dostoïetsky. Les passages de guerre, et surtout de combat, sont mal écrits, semblent sans passion et ne semble ni horrible pour une guerre ni épique pour des batailles. En revanche, les phases de paix passent sans problème. La longueur peut rebuter et à raison. Plutôt partagé dans l'ensemble, mais plus de positif que de négatif. Napoléon pète la classe.

Flora

 obj. Dragon rouge, Thomas Harris

Résumé : enquêteur vedette, Will Graham a une aptitude : se mettre dans la peau des psychopathes, deviner leurs pulsions secrètes et reconstituer leur démarche. Appelé en renfort sur une série de massacres morbides de “style” identique, tous signés d’un mystérieux dragon rouge, il est de nouveau amené à rencontrer Hannibal “Le Cannibal” Lecter, à l’arrestation duquel il a contribué. Extraordinairement lucide, fin connaisseur de la psychiatrie, Lecter est un pur sociopathe et un redoutable criminel. Pour Will Graham, une lente descente aux enfers commence. Il sait par expérience qu’un psychopathe intelligent, plus particulièrement un sadique, est difficile à attraper. Deuxième roman de Thomas Harris, Dragon rouge introduit le personnage de serial killer le plus populaire de la littérature américaine et propose une formidable machination dont nous observons, médusés, le subtil engrenage. (source : Fnac.com)

Avis : j'avais envie de le lire pour mieux comprendre les subtilités de la série Hannibal, qui m'a beaucoup plu. Bryan Fuller, le créateur de la série, s'est inspiré de ce volume en particulier pour faire sa série. Et j'ai été surprise de constater qu'il a été plutôt fidèle, tout en changeant certains détails (c'est inévitable). Mais ces changements sont subtils et apportent un intérêt nouveau à la série. Le livre en lui-même est bon. Le style est méthodique, un peu froid puisqu'il s'agit avant tout d'une enquête policière écrite par un ancien profiler. L'auteur connaît donc lui-même les rouages d'une enquête et le fonctionnement pourtant souvent aléatoire des tueurs en série. C'était intéressant de découvrir cela, même si l'histoire reste un peu glauque. L'ambiance est posée. Certains passages sont un peu ennuyants mais ils permettent quand même à l'intrigue d'avancer.

Fight Club, Chuck Palahniuk

Résumé : «Laisse-moi te parler de Tyler. Tyler dit : les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder. C’est seulement après avoir tout perdu que tu es libre de faire ce dont tu as envie. Le fight club t’offre cette liberté. Première règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club. Deuxième règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club. Tyler dit que chercher à s'améliorer, c’est rien que de la branlette. Tyler dit que l’autodestruction est sans doute la réponse.» (source : Amazon)

Avis : de même, j'ai eu envie de lire le livre après avoir vu son adaptation cinématographique. Du fait que l'auteur a un style très trèèèès particulier, j'ai eu du mal à entrer dans le récit et à apprécier certains passages. Malgré ça, j'ai poursuivi la lecture car plus j'avançais plus je comprenais où il voulait en venir. Peut-on dire que le message de l'histoire est clair ? À vrai dire, c'est le genre de récit que l'on peut interpréter encore et encore. Au final, une bonne lecture, plutôt rapide. Un classique à essayer.

 Faerie Hackers, Johan Heliot

Résumé : de la paix en Surface, notre monde, dépend celle de Faerie, celui d'en bas, où vivent les créatures imaginaires sous l'égide du Roi Couleur. Et la paix règne depuis que les démons ont été enfermés au Rebut. Mais la Seconde Guerre mondiale a compromis l'équilibre et la Shoah libéré un terrifiant démon bien décidé à reconquérir Faerie. Le roi n'a d'autre choix que de charger Lillshellyann, la fée rebelle, et le capitaine Lartagne, fin bretteur, de la traque du monstre sanguinaire qui sème la panique en Surface. Leur enquête va les mener aux portes d'une société de création de jeux vidéo, Devil's Game, qui fait planer une terrible menace sur Faerie… Fusion brillante de la fantasy et du cyberpunk, Faerie Hackers n'en est pas moins un formidable roman d'aventures. (source : Amazon)

Avis : encore une relecture ! de la bonne fantasy urbaine, et française qui plus est. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard mais il a ses qualités. Les personnages sont chouettes, mais sans plus. Un bon moment de lecture. 

Objectfs du mois prochain : 

Drey : soit Du domaine des murmures, soit Blanche-Neige et les lances missiles

Alex : Le choix des ombres, Brett Weeks

Zach : Marthyrs

Flo : Nord et Sud